Valérie : Alors, je vous propose maintenant de passer à notre couple Thierry et Corinne.
Ils se sont rencontrés grâce à DisonsDemain, donc vous allez pouvoir suivre leur témoignage.
Restez avec nous, on va le commenter après.
Corinne : Alors, tu te souviens dans quel état d'esprit tu étais quand tu t'es inscrit sur DisonsDemain ?
Thierry : Ça fait loin maintenant, trois ans, mais voilà, si je me rappelle bien, bah ça faisait à peu près un an, j'étais séparé.
Mes enfants grandissaient.
Puis, voilà quoi, ils faisaient leurs vies puis moi, je me retrouvais tout seul, du coup, je me suis dit : « Pourquoi ne pas essayer de recommencer une nouvelle relation, refaire sa vie quoi. »
Voilà !
Et toi ? Qu'est-ce qui t'a décidé à t'inscrire sur le site ?
Corinne : Tu t'en souviens.
En fait, on sortait d'une période de confinement qui avait été très difficile.
Moi, j'étais sur des sites depuis pas mal de temps, pas mal d'années parce que je cherchais la bonne personne.
Après le confinement, bon, j'avais dit :« C'est tout, terminé, je ne la rencontre pas, je ne la trouve pas. »
J'avais des activités, je faisais pas mal de choses, j'avais dit : « C'est terminé les sites ».
Puis, juste en sortant du confinement, je me suis cassé le pied, je me suis retrouvée en fauteuil roulant de nouveau immobilisée.
Pour passer le temps, je me suis dit : « Bon, je vais m'inscrire, comme ça, j'échangerai, je discuterai avec des personnes, puis ça m'occupera. »
Sur le site, j'avais demandé une âme charitable pour venir pousser mon fauteuil.
Ça, ça aurait pu être très rédhibitoire, handicap absolu. Et non, Thierry s'est proposé.
Thierry : Ça faisait combien de temps qu'on parlait ? Ça fait quoi ? 15 jours, je crois.
Corinne : Oh oui, on s'est rencontrés très vite.
Thierry : À peu près.
Corinne : Au bout d'une quinzaine de jours, on s'est rencontrés.
Thierry : Pas mal de messages en 15 jours, puis après, voilà, un dimanche où je ne savais pas quoi faire, du coup, j'ai dit : « Qu'est-ce que tu fais ? ». Je lui ai demandé ce qu'elle faisait ce dimanche-là et puis, je suis venu la chercher et j'ai poussé le fauteuil.
Voilà !
Corinne : Je t'ai même proposé, soit d'aller boire un verre à Tournai parce qu'à ce moment-là, les cafés en France étaient fermés et comme je n'habite pas loin de la Belgique, on avait cette possibilité-là.
Ou alors une surprise, quelque chose de mystérieux.
Voilà.
C'était un petit test aussi.
Thierry a choisi : « Oh non, on y va à l'aventure ».
Donc, on est allés à la recherche d'un « crop circle ».
Voilà !
Tu te souviens comment était mon profil ? Qu'est-ce qui t'avait plu dessus ?
Thierry : Alors, au premier abord déjà, c'est la photo.
La photo, tu étais vraiment trop, trop belle. Tu l'es encore.
La photo, après, j'ai regardé, j'ai scruté un petit peu ton annonce, tes centres d'intérêts, tout ça.
Ça, ça m'a plu.
Je me retrouvais, il y avait une petite chose qui faisait que je devais t'envoyer un message.
Je ne sais pas quoi, mais voilà, c'était comme ça et du coup, je t'ai envoyé un message.
Après, j'ai attendu la réponse.
J'ai attendu un petit moment en plus.
Tu n'as pas répondu tout de suite.
Qu'est-ce qui correspondait dans mon profil pour que tu t'intéresses à moi ?
Corinne : Tu correspondais…
J'adore les chauves, donc…
Déjà, ça, c'était bien.
Après, il y avait des choses qui ne correspondaient pas justement à mes critères, notamment, tu étais fumeur.
Ça, c'était quelque chose qui était rédhibitoire.
Comme j'étais dans un esprit : rencontrer quelqu'un pour discuter, je ne me prenais pas la tête.
Le contact est bien passé et de fil en aiguille, voilà, on est toujours ensemble au bout de deux, trois ans.
Et très vite, sans que je te le demande, ce n'était vraiment pas une demande de ma part, tu as arrêté de fumer aussi.
Voilà !
C'était une belle preuve d'amour, ça l'est toujours d'ailleurs parce que ça fait quoi ?
Ça fait plus de deux ans que tu as arrêté de fumer.
Thierry : J'ai arrêté.
J'ai eu des petits moments de faiblesse, mais très rare.
Corinne : On a fait plein de choses ensemble, on a plein de projets encore ensemble.
Thierry : Il y en a plein qui sont en cours.
Déjà, le premier projet, c'était la retraite sur le bateau parce que Corinne avait un bateau. Je ne le savais pas.
Puis, elle m'avait parlé de son projet de passer sa retraite sur un bateau, du coup, j'ai dit : « Ah, ça, c'est une bonne idée. Pourquoi pas ? »
Puis moi, à la base, j'étais motard.
Corinne : Tu as réalisé ton rêve.
Thierry : Grâce à toi aussi.
Corinne : Ensemble.
Thierry : Du coup, là, on a pu avoir la moto et puis là, on a encore un autre projet de justement, acheter une camionnette et puis pouvoir installer la moto dedans et puis l'aménager pour qu'on puisse partir avec la moto, la camionnette et pouvoir dormir sur place.
Corinne : En Écosse, en Irlande.
Thierry : Et le Graal, la route 66.
Valérie : La vidéo de Thierry et Corinne, leur témoignage que vous venez de voir pour ceux qui étaient sur l'application, DisonsDemain vient de se terminer.
Vous avez vu comme ils sont complices et amoureux.
Qu'est-ce que ça vous a inspiré de les voir tous les deux ?
Hélène : Si on veut analyser un petit peu ce qu'ils nous ont raconté dans leur histoire, vous voyez que trois ans après, on voit bien la complicité, comment ça s'est créé.
Vous voyez que c'est vraiment possible.
Ça ne prend pas non plus beaucoup, beaucoup de temps.
Ce qui était bien, vous voyez, ils sont partis avec… Dans la rencontre, chacun est venu avec de la curiosité et une ouverture d'esprit.
En fait, c'est là où on voit que des fois, la vie a des bénéfices cachées.
En se blessant à la jambe, finalement, elle a été obligée de lâcher prise sur ses croyances et de se rouvrir à ça.
Donc, elle a pris un peu plus le temps de creuser.
Finalement, elle n'avait que ça à faire, donc ça lui a permis de creuser, puis de reprendre un peu plus de plaisir à l'échange.
Puis, ça lui faisait un filtre un petit peu pour voir la motivation de la personne à la rencontrer puisqu'elle était en fauteuil roulant, immobilisée.
Ça a ajouté un obstacle supplémentaire, peut-être que ça ne s'adressait pas à toutes les personnes.
Valérie : Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'elle ne voulait pas d'homme fumeur et qu'elle est passée par-dessus ce critère qui était, à priori, rédhibitoire pour elle.
Hélène : Elle est passée outre, pourquoi ?
On peut mettre ça sur le compte du charme de Thierry finalement.
Il a réussi à la persuader que, bon, ce n'était peut-être pas si important que ça pour elle.
Même si elle disait que c'était rédhibitoire.
On voit que lui aussi, il est venu un petit peu sans à priori.
Il a joué le jeu du dialogue, il l'a rassuré sur le fait qu'elle pouvait le rencontrer.
Il ne s'est pas arrêté à son immobilité temporaire.
On voit qu'ils avaient quand même déjà des choses en commun, effectivement, similarité d'âge, une phase de vie similaire, ils se posaient un petit peu les mêmes questions.
On voit aussi qu'ils avaient des profils bien authentiques puisqu'il n'y a pas eu vraiment de décalage entre ce qu'ils ont vu dans le profil et quand ils se sont rencontrés.
Ça devrait être assez fidèle à la vraie personne.
Ça, c'est vraiment important.
Ils n'ont pas attendu non plus trop de temps pour se rencontrer.
Je trouve que ce qui était astucieux, notamment de la part de Corinne.
Vous voyez, comme quand vous voulez savoir un peu quelles sont les valeurs de quelqu'un, ce n'est pas si compliqué que ça.
Elle l'a testé un petit peu sa curiosité, en lui proposant un petit défi en mode jeu.
Elle lui dit : « Bon, est-ce que tu préfères qu'on se rencontre dans un bar ou qu'on se rencontre avec une activité surprise. »
Pour voir s'il allait prendre sans savoir où est-ce qu'elle l'emmenait.
C'était un peu original, comme il l'a accepté, je pense qu'il a gagné beaucoup de points à ce moment-là.
On peut voir aussi, je pense, si on voit sur la construction de la relation, chacun est entré dans l'univers de l'autre.
De son côté, Corinne s'est mise à la moto, puis lui, il a adopté son projet de bateau.
Ils font des projets ensemble.
C'est ça qui va être la clé, le socle comme on disait tout à l'heure, vous n'avez plus d'enjeu de vivre ensemble, vous marier ou faire des enfants, donc vous pouvez le faire, mais ce n'est pas obligatoire non plus.
Le vrai socle, ça va être de partager des expériences, partager des valeurs et faire de nouveaux projets ensemble.
Valérie : Il y a quelque chose d'assez touchant dans leur témoignage, c'est aussi ce côté très joyeux et de bonne humeur où on sent qu'ils ont un petit peu, justement, laisser le passé derrière eux, on ne connaît pas leur passé.
Ils ont envie de profiter de la vie.
C'est aussi ça, ce côté où on joue et où on profite.
Hélène : Exactement, le passé, dites-vous que c'est la brique qui fait que vous êtes la personne que vous êtes aujourd'hui.
Mais, la nouvelle histoire, elle est nouvelle, donc vous pouvez repartir de zéro et tout reconstruire en étant tournés l'un vers l'autre.
C'est vrai que vous voyez vraiment bien cette…
Il y a plein de choses dans leur relation, mais on voit une belle complicité, une belle communication.
L'humour, très important, ils avaient ça en commun et c'est vrai que ça aide pour faciliter la communication aussi.
Valérie : On l'a vu dans les précédents couples encore une fois, allez voir sur YouTube les replays, on voit qu'il y a toujours une forme d'humour, de complicité.
Des projets en commun, c'est ce qui est un moteur aussi.
Chacun raconte qu'ils sont allés explorer le profil de l'autre.
C'est marrant de voir ce qui leur a plu.
Hélène : Ce n'est pas forcément toujours les mêmes choses, c'est ça qui est bien.
Mais effectivement, je pense que le point commun, c'est que ceux qui vont trouver le plus facilement, c'est quand même les personnes qui voient cette démarche avec un peu d'optimisme, de bienveillance envers l'autre, qui ne jugent pas immédiatement, qui n'essayent pas trop de mettre de barrière et se dire : « Bon, on va y aller, puis on verra bien. »
C'est un peu ça.
Lâcher un peu prise sur : il faut que je contrôle tout avant de me lancer.
Valérie : Surtout et encore une fois, ce que vous vous disiez, c'est-à-dire, ne pas prendre pour soi les personnes qui ne répondent pas, ne pas prendre pour soi les échecs et te dire que, quand vous voyez les questions des hommes et des femmes, ils ont les mêmes interrogations, les mêmes préoccupations.
Hélène : Quand vous voyez ça, vous vous dites, effectivement, quand vous voyez ces histoires, c'est des histoires, vous vous dites : « Quand j'aurai trouvé la bonne personne, je ne m'en rappellerai plus de tout ce qui s'est passé, de ces « ghosting », de ces messages que les gens n'ont pas répondus. »
Ça n'aura aucune importance.
Comme je vous dis, ce qui va vous aider, c'est plutôt de penser à tout ce qui ne se passe pas comme vous voulez, de penser quelque part là, il y a peut-être la personne que je cherche, c'est celle-là que je veux trouver.